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1.
Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC ; 2(8):A93-4, 2022.
Article in English | PubMed Central | ID: covidwho-2158820

ABSTRACT

Introduction: Depuis 2020, environ 12 milliards de doses de vaccins contre le SARS-CoV-2 ont été administrées. Des réactions cutanées retardées localisées ou généralisées ont été rapportées avec une fréquence de près de 2 % après la 1re dose et un risque de récidive de 20 %. Le but de cette étude était de colliger l'expérience française. Matériel et méthodes: De mai à septembre 2021, la SFD a lancé un appel à cas afin de recueillir les réactions cutanées localisées retardées (> 4 jours (j) après l'injection) et généralisées (> 4 h après l'injection) (étude CoVacskin, No APP-2021-17). Un questionnaire standardisé permettait de recueillir antécédents, type de vaccin, numéro de l'injection, type de réaction (liste de diagnostics prédéfinis), traitement et délai de rémission de la réaction. Les photographies et comptes-rendus histologiques étaient analysés par le comité scientifique. Les biopsies étaient relues par 3 dermatopathologistes. Résultats: Au total, 194 cas ont été recueillis pour 192 patients dont 121 femmes, âge médian 54 ans. Ces réactions survenaient dans 88 % après un vaccin de type ARN. Pour 135 cas la réaction cutanée survenait après la 1re dose. Le délai médian injection-réaction était de 2,6 j. Quarante-huit réactions localisées retardées (24,7 %) étaient rapportées et 146 réactions généralisées sans réaction localisée (75,3 %), incluant urticaires ou angioedèmes, eczémas, exanthèmes maculopapuleux, purpura, réactions au produit de comblement, livedos, pseudo-engelures et 66 cas classés « autres » La relecture des photographies confirmait le diagnostic proposé par le clinicien pour 49/66 « autres ». Parmi les 17 cas restants, 2 tableaux anatomocliniques spécifiques ont été identifiés (13 avec biopsies cutanées disponibles): chez 5 patients, le tableau « Syndrome de Sweet-like » associait des lésions cliniques évocatrices de syndrome de Sweet (SS), un bilan étiologique négatif et histologiquement un SS « classique » ou histiocytoïde. Le deuxième tableau, chez 7 patients, jamais décrit antérieurement, nommé « Covid-arm multiples » était caractérisé par de multiples plaques inflammatoires et une histologie identique aux lésions cutanées localisées type « Covid-arm » (infiltrat péri-vasculaire et interstitiel de lymphocytes et éosinophiles, spongiose). Le délai de guérison moyen était de 21,4 j, spontanément dans 24,2 %. Une nouvelle injection de vaccin était administrée dans 117 cas, le plus souvent sans récidive (67,5 %). Discussion: Cette étude confirme les données de la littérature avec des réactions cutanées retardées prédominant chez les femmes, surtout après la 1ère dose, en majorité généralisées, hétérogènes, mais le plus souvent bénignes, incluant deux tableaux anatomocliniques originaux. Ces réactions étaient résolutives souvent en moins d'un mois, récidivaient peu, et ne contre-indiquaient donc pas la poursuite du schéma vaccinal.

2.
Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC ; 2(8):A87-8, 2022.
Article in English | PubMed Central | ID: covidwho-2158819

ABSTRACT

Introduction: À ce jour, près de 2 milliards de doses vaccinales anti-COVID-19 ont été administrées. Divers effets indésirables dermatologiques ont été décrits (réactions locales au point d'injection, urticaire, éruptions morbilliformes, etc.). Douze cas de nécrolyse épidermique (NE, incluant les syndromes de Stevens–Johnson et de Lyell) ont été publiés. Notre objectif était d'analyser les cas de NE post-vaccin anti-COVID-19 notifiés en pharmacovigilance (PV) et de faire une revue de la littérature. Matériel et méthodes: Nous avons extrait de la base de données mondiale de PV (VigiBase), en requêtant avec le « Prefered terms » NE et les vaccins anti-COVID-19 comme médicaments « suspect », les cas de NE déclarés jusqu'au 03/03/2022. Nous avons analysé les caractéristiques de la NE, le déclarant, le délai d'apparition des symptômes, le type de vaccin et la dose (1re : D1, ou 2e : D2), la présence éventuelle d'un autre médicament suspect. Nous avons décrit plus précisément les cas rapportés dans la base de données de PV française et calculé le score ALDEN pour chaque molécule suspectée. Enfin, nous avons analysé les cas de la littérature en revoyant les photos et les données cliniques publiées. Résultats: Nous avons identifié dans VigiBase 240 cas de NE pour lesquels les vaccins anti-COVID-19 étaient considérés comme « suspects », dans 64 % des cas en provenance des États-Unis, et pour 60,5 % survenus chez des femmes, majoritairement entre 45–64 ans. Il s'agissait de syndrome de Stevens–Johnson (décollement < 10 %) dans 80 % des cas, 7 % sont décédés. Le vaccin le plus souvent suspect était à ARNm (82 %). Ces cas étaient difficiles à interpréter en raison d'un manque de données (biopsies, symptomatologie, nature du déclarant).La base française de PV comporte 8 cas de NE. Un cas survenu chez une patiente asiatique avec HLA favorisant était plutôt lié à la lamotrigine d'après le calcul du score ALDEN (6 pour lamotrigine et 2 pour le vaccin), 4 cas étaient probablement des erreurs diagnostiques ou non médicamenteux (1 érythème polymorphe, 1 NE post-mycoplasme, 1 éruption morbiliforme et 1 surdosage en méthotrexate) et pour 1 cas, les données descriptives étaient manquantes. Nous avons donc retenu 2 cas de NE potentiellement en lien avec le vaccin : un homme de 40 ans dont la NE a débuté dans les 24 heures suivant la D1 du vaccin Pfizer®, et un homme de 81 ans ayant débuté 3 jours après la D2 du vaccin Pfizer® une NE d'issue fatale.Après analyse critique des 12 cas de la littérature, nous n'en avons retenu que 3 correspondant sémiologiquement à une NE possiblement en lien avec le vaccin. Discussion: Notre étude de PV, conjuguée à l'analyse critique de la littérature, ne retient au total que 5 cas de NE possiblement induite par le vaccin anti-COVID-19, sans toutefois pouvoir affirmer le lien de causalité. La majorité des autres cas ne sont pas des NE ou ont d'autres médicaments suspects. Comme avec les autres vaccins, l'éventualité d'une NE post-vaccinale anti-COVID-19 semble donc exceptionnelle et ne remet pas en question le bénéfice attendu de cette vaccination au regard de la morbi-mortalité du SARS-CoV-2.

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